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À NOS AMOURS

Tout Public ! À partir de

12 ans!

(Maurice Pialat - 1983 - France - 100' )

Samedi 16h, sous le chapiteau

Le rôle qui révéla Sandrine Bonnaire, alors âgée de 15 ans.

C'est après ce film qu'Agnès Varda lui proposa de tourner dans son film Sans toit ni loi   (samedi 18h sous le chapiteau).

« Pialat n'a pas changé le cinéma dit "français" : il l'a achevé. » La formule — sèche — de Benoit Jacquot  résume parfaitement la puissance ambivalente de l'immense Maurice Pialat, disparu en 2003. Ses films, mieux que des chefs-d'oeuvre (terme impropre à ce cinéma inachevé), sont d'abord des secousses brutales. Ainsi A nos amours, gifle lourde et glacée, caresse brûlante du désespoir, qui fouille les gouffres de l'adolescence, âge compliqué des possibles et des tunnels.

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Suzanne — Sandrine Bonnaire, débutante crevant l'écran, comme on n'en voit qu'une par décennie —, 15 ans, couche avec une ribambelle de types, mais se refuse à celui qu'elle aime, se fait bastonner par sa mère, hystérique, et son frère, abusif. Comme toujours chez Pialat, la vérité jaillit par effraction, sous forme de heurts et d'éboulis. Ça cogne, ça souffle, ça gueule, sans prévenir. Seuls moments de rémission possible, ceux passés avec le père complice — Maurice Pialat lui-même, ours fatigué, cinglant et attachant ? De quoi souffre-t-elle donc ? De ne pas savoir aimer, de la sécheresse de son propre cœur, de la tristesse des autres. Elle n'a jamais eu autant envie de vivre et si peur. Elle est en plein dans l'âge provisoire et contradictoire où l'amour se cogne à tout, aussi bien aux frustrations qu'à la raison, à l'excès qu'au besoin de paix. (Jacques Morice, Telerama)

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