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L'UNE CHANTE, L'AUTRE PAS

(Agnès Varda - 1977 - France - 120')

Samedi 14h, gîte Fontronde

- Vous préférez savoir où ça en est en Iran 40 ans plus tard ? Allez plutôt voir Nahid (samedi 14h au Temple) qui fait le point sur la condition des femmes dans la Perse d'aujourd'hui.

- Vous voulez poursuivre sur la lutte des femmes pour l'avortement dans les années 70 ? Courrez voir dans la foulée l'excellent documentaire Regarde, elle a les yeux grands ouverts (samedi 17h à la Remise). Une pépite rare !

1962. Pomme est âgée de dix-sept ans. Elle est étudiante, chante dans une chorale et rêve de quitter sa famille. Elle rencontre un jeune photographe qui est marié à Suzanne. A vingt-deux ans, celle-ci est déjà enceinte de son troisième enfant. Pomme devient l'amie de Suzanne et l'aide à trouver l'argent nécessaire pour avorter. Son mari se suicide. Suzanne retrouve ses parents à la campagne. Ils condamnent sa manière de vivre.

 

Dix ans plus tard, Suzanne vit à Hyères et travaille au planning familial. Lors d'une manifestation parisienne, elle rencontre Pomme qui chante avec un groupe d'amis puis rentre dans le Midi. Pomme est amoureuse de Darius, un Iranien. Elle l'épouse et le suit en Iran...

À l'occasion du festival de Cannes de cette année où ce film a été projeté, Agnès Varda a écrit : "Le projet était de rendre compte des actions particulières ou collectives menées par des femmes au cours de la décennie 1965-75 concernant la contraception, qui était interdite, et l’avortement, puni également. Je voulais témoigner de ces combats, des manifestations et des autres actions qui se sont souvent tenus dans la bonne humeur et dans une énergie communicative, y compris avec des hommes. (...)

Certaines scènes faisaient référence au procès de Bobigny, qui a été déterminant puisque l’avocate Gisèle Halimi a fait libérer une jeune fille qui avait avorté. La pression générale des femmes autour du tribunal (j’y étais) et le manifeste des 343 femmes qui disaient avoir avortées et qui étaient donc passibles de peine (j’en faisais partie) était forte. Ce manifeste était brandi dans les procès et évidemment dans celui de Bobigny. C’était sympathique que Gisèle Halimi accepte de figurer pendant une demi-heure dans cette fiction proche de la réalité."

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