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SUR LA PLANCHE

(Leïla Kilani - 2012 - Maroc - 106' - VF)

Samedi 18h, à l'ancienne mairie

Badia et Imane travaillent à l'usine de décorticage des crevettes de Tanger. Elles vivent la nuit, et rentrent tard dormir dans leur gourbi. A la suite d'un recel qui a mal tourné, elles décident de faire équipe avec Nawal et Asma, deux filles rencontrées en soirée. Un gros coup se présente sous la forme d'une cargaison de smartphones appartenant au parrain local...

 

«Mieux vaut être debout, tenu par son mensonge, qu’allongé, écrasé par la vérité des autres. Je ne vole pas, je me rembourse. Je ne cambriole pas, je récupère. Je ne trafique pas, je commerce. Je ne me prostitue pas, je m’invite. Je ne mens pas. Je suis déjà ce que je serai. Je suis juste en avance sur la vérité : la mienne !» Un critique marocain est devenu à moitié dingue pendant une projo ne supportant pas d’écouter la flingueuse Badia tout au long du film jacter à toute vitesse. Pourtant, cette fille, qui épluche les crevettes à l’usine en martelant «Ils me volent mon temps, me voleront pas ma peau», qui pense plus vite que son ombre, on l’aime toute de suite. Museau buté, épaules en dedans, les jambes qui courent toutes seules, elle ne tient pas en place, est toujours aux aguets : faut pas se laisser bouffer.

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